
Qu’est-ce que le projet de loi C-18?
Qu’est-ce que le projet de loi C-18?
Le paysage médiatique canadien subit actuellement une transformation majeure en raison du projet de loi C-18, également appelé Loi sur les nouvelles en ligne. Cette loi a pour objectif d’obliger les grandes entreprises du Web, notamment Google et Meta, à payer des redevances aux médias canadiens dont les contenus sont diffusés sur leurs plateformes. Le projet de loi C-18 a reçu la sanction royale en juin dernier et il entrera en vigueur en décembre prochain. Des négociations sont en cours afin de statuer sur le prix des redevances que devront payer les géants du Web.
Bien entendu, cette loi provoque des débats mouvementés en ce qui concerne la place des médias traditionnels et l’accès aux nouvelles. Comme ces deux sujets sont étroitement liés à notre champ d’expertise, nous avons voulu en parler sur notre blogue.
Alors, sans plus tarder, examinons ensemble les enjeux du projet de loi C-18 et laissez-nous vous expliquer notre position à ce sujet!
Loi C-18 : le problème de financement des médias canadiens
Avant d’aller plus loin, il est important de rappeler que les médias canadiens sont aux prises avec un problème de financement depuis de nombreuses années. En effet, les recettes publicitaires ont grandement diminué en raison du passage au numérique. Les internautes ont ainsi pris l’habitude de partager du contenu en ligne gratuitement, ce qui a affecté leur volonté de payer pour accéder à l’information.
Ce problème de financement a jeté les bases en établissant la nécessité d’une réforme, telle que le projet de loi C-18, qui cherche à rétablir un équilibre dans l’industrie des médias et à garantir un soutien adéquat pour la production de contenu d’information. Il faut également préciser que le projet de loi C-18 a pour but de financer une partie des salaires des salles de nouvelles au Canada en utilisant les revenus de Google et de Facebook.
Quels sont les impacts de la loi C-18?
Au mois d’août 2023, Meta a décidé de ne plus relayer les nouvelles canadiennes sur ses plateformes en guise de protestation contre le projet de loi C-18. Ce blocage de nouvelles est une atteinte directe à l’information de qualité. Pourquoi? Parce que cela favorise, notamment, l’abondance de fausses nouvelles, la désinformation et la multiplication des nouvelles sans recherche et sans validation des faits. Il faut également savoir que Google menace de prendre la même direction que Meta si la loi entre en vigueur.
La position de Facebook et Google
Ces deux entreprises font valoir que le contenu médiatique diffusé sur leurs plateformes permet aux médias de bénéficier d’un trafic important sur leurs propres sites Web. En d’autres termes, Facebook et Google se voient comme des intermédiaires qui aident les médias à attirer des visiteurs sur leurs sites, et à obtenir ainsi davantage de revenus publicitaires. Les dirigeants de Google ont même mentionné que leur plateforme génère 3,6 milliards de visites sur les sites Web des médias chaque année. Selon eux, cela représente environ 250 millions de dollars de revenus.
Depuis le blocage des actualités, Meta n’a constaté aucune diminution de trafic sur Facebook et Instagram, et ses revenus sont demeurés stables. Cela n’incite donc pas l’entreprise à négocier avec le gouvernement fédéral même si le contenu des médias canadiens est absent de ses réseaux.
La position des entreprises québécoises
Quelques entreprises médiatiques, notamment Québecor, Cogeco et La Presse ont cessé de faire de la publicité sur Facebook et Google. De plus, de nombreuses organisations ont décidé de diminuer leur investissement publicitaire sur les réseaux de Meta. Il faut toutefois mentionner que les entreprises québécoises ne semblent pas avoir complètement boycotté les géants du numérique, ce qui souligne la complexité des enjeux en cours dans le paysage médiatique actuel.
La position de notre agence
Comme un Canadien sur quatre s’informe par le biais des réseaux sociaux, nous croyons qu’il est primordial que chaque citoyen de ce pays ait accès rapidement à une information de qualité. De plus, nous pensons que la population doit absolument être informée de l’actualité, en particulier dans un contexte où les catastrophes naturelles sont en croissance.
Nous allons donc tout mettre en œuvre pour jouer un rôle actif dans la production de contenus locaux, et ce, en améliorant nos pratiques en matière de communication responsable. Nous allons également diminuer les sommes de notre budget allouées à la publicité sur Meta et Google. Nous nous engageons à suggérer à nos clients diverses autres options publicitaires, lorsqu’il est possible de le faire.
Nous encourageons l’ensemble des entreprises, et surtout celles de notre secteur d’activité, à miser sur des investissements publicitaires responsables. Nous invitons les organisations à explorer avec une agence de communication-marketing les différentes options stratégiques permettant d’augmenter leur visibilité sur le Web.
Comment faire face au blocage des nouvelles canadiennes par Meta?
Plusieurs solutions existent pour vous aider à rester informé au quotidien. Vous pouvez d’abord vous abonner au flux RSS ou à l’infolettre de votre média favori. En effet, s’abonner à un flux RSS vous permet de recevoir par courriel le contenu du site Web au fur et à mesure qu’il est publié. Ainsi, vous n’avez pas besoin de développer le réflexe de visiter chaque jour votre site de nouvelles préféré. L’infolettre, quant à elle, est envoyée de façon quotidienne ou hebdomadaire et contient un condensé des actualités. Ce sont deux façons pour obtenir facilement toute l’actualité qui vous intéresse!
Vous pouvez également télécharger les applications de vos médias préférés sur votre téléphone. De cette façon, vos actualités se trouvent toujours à portée de main. En ce qui concerne Instagram, il vous suffit de cliquer sur le lien Linktree afin d’accéder aux différents articles du média consulté.
Le réseau privé virtuel (RVP), couramment appelé VPN pour virtual private network, est aussi un outil très intéressant dans le contexte. Il s’agit d’un service sécurisé qui établit une connexion cryptée entre votre appareil et un serveur distant. Ainsi, toutes vos activités en ligne sont anonymes. Un VPN vous permet ainsi de contourner le blocage mis en place par Meta. De plus, un VPN pourra vous être très utile afin d’accéder à vos nouvelles en ligne dans le cas où Google imposerait des restrictions semblables à celles de Meta.
Nous espérons que ces différentes stratégies vous seront utiles pour contourner le blocage des nouvelles par Meta. Bien sûr, la situation entourant le projet de loi C-18 risque d’évoluer dans les prochains mois. Une première rencontre positive a récemment eu lieu entre la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, et les dirigeants de Meta. Les mois à venir seront donc décisifs.
Nous resterons donc à l’affût pour vous informer des développements à ce sujet et pour changer notre approche, s’il y a lieu.
Sachez que nos experts demeurent toujours à votre service si vous désirez planifier une stratégie de communication-marketing adaptée aux changements en cours.
N’hésitez pas à nous contacter!